Ce genre de four ne comporte pas de coupole et se charge par le haut. On fait ainsi l’économie de la porte, qui fragilise toujours la coupole de couverture. Dans ce cas, la charge à cuire est protégée par une couche de tessons.
Ce type de couverture, au contraire du système à coupole fixe, pose une difficulté pour régler le tirage. Une bonne expérience des cuissons permet toutefois de réaliser des fournées de céramiques sombres en mode réducteur. Dans ce cas, il est nécessaire de recouvrir la couche de tessons de terre meuble ou de cendres.
Par contre, modifier le réglage du tirage en cours de cuisson est très difficile et ne peut se faire qu’en obturant partiellement le foyer, ou en recouvrant partiellement les tessons de braises ou de cendres.
Ces installations sont les plus courantes dans le monde
romain. Elles sont puissantes, rapides et efficaces. Leur construction est
simple et ne nécessite que peu
d’entretien. Les pièces mises à cuire sont très exposées aux flammes et
les surcuissons entraînant une déformation d’une partie des pièces sont
fréquentes.
Il existe toutefois de nombreux types hybrides, situés entre
le four à coupole et le four puits. Parfois munis d’une simple étroiture comme
ci-dessous, ces fours ne différent guère des fours puits conventionnels.
Ils seront dans le cas ci-dessus recouverts de tuiles ou de tessons,
l’étroiture permettant d’obtenir une meilleure rétention de la chaleur. Lorsque
l’amorce de coupole est plus importante comme ci-dessous, la couverture peut se
faire au moyen de plaques de torchis ou d’une collerette, et alors le
fonctionnement d’une telle installation s’apparentera à un four à coupole fixe.
La base de ce four, ici représenté sans sole, est un système
utilisé à la Tène
finale ainsi qu’au Haut Empire. De gros vases coincés entre la languette et les
banquettes latérales faisaient office de support pour l’entier de la charge.
Des soles temporaires ou amovibles ont aussi été utilisées dans ce genre
d’installations, qui s’apparentent au type 1b présenté dans l'article précédent.
Exemples archéologiques :
A Braives, en Belgique, un four de potiers de plan
circulaire. On y cuisait des céramiques claires de type « Terra Rubra » (céramiques
à revêtement argileux rouge mat originaire de Gaule Belgique)
Ce four ne comporte pas de porte et se chargeait par le
haut. Diamètre intérieur environ 1,20
m. (Belgique). Son état de conservation est presque
parfait, la chambre de cuisson est presque intégralement conservée.
Belle perspective sur l’aire de travail d’un four circulaire de Bram. (F) (diamètre intérieur
du four : 1,80 m.).La
plupart des fours antiques sont profondément enterrés, ce qui rend leur
construction beaucoup plus sûre et permet le plus souvent d’éviter fissures et
effondrements. Cela nécessite l’aménagement d’une importante aire de travail devant
le foyer. Le fond de cette fosse se situe à presque 2 mètres sous la surface
du terrain.
Et restitutions modernes :
Un four à coupole partielle. Ces installations se chargent
par le haut, et sont ensuite couvertes par une couche de
tessons ou une collerette. De cette manière, le fonctionnement est très proche d’un four à
coupole fixe conventionnel.
Belle vue à la nuit tombante. Pouvoir observer ainsi l’évolution
des températures de cuisson est non seulement très pratique et utile, c’est
aussi un enchantement absolu.
Un four puits sans coupole...
...et sa couverture de tessons.
Dans ce cas, il faut jauger la température de ces derniers, ce qui est un peu plus délicat. Le mieux est d’aménager un petit espace entre un groupe de tessons, d’où on pourra apercevoir quelques unes des céramiques en cours de cuisson.
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